Il faut qu'il règne

« Il faut qu’il règne. » 1 Corinthiens 15. 25

Joseph

Il habitait dans un campement de bergers nomades, à Hébron en Palestine. Sa mère était morte à la naissance de son petit frère Benjamin. Il avait eu une enfance heureuse, choyé par son vieux père, qui avait reporté sur lui tout l'amour qu'il vouait à sa femme Rachel. Une grande affinité existait entre le père et le fils, ils n'avaient pas de secret l'un pour l'autre. Et dans ce climat de confiance, l'adolescent était devenu un magnifique jeune homme aux grandes qualités morales. Jacob lui avait offert une tunique richement tissée, en signe de faveur et d'affection, le vêtement de l'héritier. Ses dix grands frères, méchants et jaloux avaient de la peine à le supporter. Joseph en souffrait beaucoup. Leur jalousie s'est exacerbée jusqu'à la haine, quand Joseph a fait deux rêves étranges.

Une nuit, Joseph a rêvé que tous les garçons étaient aux champs au temps de la moisson, et les dix gerbes de blé de ses frères se sont inclinées devant la sienne ! Ses frères n'ont pas du tout aimé ce rêve. Puis il a rêvé encore que le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant lui. Son père aussi s'est étonné de ce songe, mais il n'oublia pas ces paroles.

Depuis plusieurs jours, les frères étaient partis pour faire paître leurs troupeaux. Jacob s'inquiétait de leur santé, de celle du bétail ; il appelle Joseph : « Viens, je vais t'envoyer vers tes frères. Va voir si tout va bien et rapporte-moi des nouvelles.

- Me voici, père », répond Joseph aussitôt.

Il accepte de partir, il ne discute pas, obéit, et pourtant il sait que sa mission est difficile : la route est longue et ses frères le détestent. En chemin, il rencontre un homme qui lui demande : « Qu'est-ce que tu cherches ?

- Je cherche mes frères. »

Joseph les cherche jusqu'à ce qu'il les trouve. De loin ses frères l'aperçoivent avant qu'il arrive :

- Tiens, voilà le maître-songeur. Tuons-le et jetons-le dans un puits. Nous dirons qu'une bête sauvage l'a dévoré. On verra bien ce que deviennent ses rêves !

- Non, dit Ruben le frère aîné qui veut sauver Joseph. Ne le faites pas mourir, mais jetez-le dans ce puits (Il n'y avait pas d'eau dans le puits). Les frères se précipitent sur lui, lui arrachent le magnifique vêtement brodé et, sans se préoccuper de ses larmes ni de ses supplications, ils s'assoient pour manger.

Mais voilà que passe une caravane de marchands. Ils ont chargé leurs chameaux d'aromates qu'ils vont vendre en Égypte.

— Si on vendait Joseph aux marchands, on s'en débarrasserait sans le tuer ! dit Juda. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les marchands achètent Joseph vingt pièces d'argent, le prix d'un jeune esclave et il est emmené en Égypte. Il a dix-sept ans.

Pendant treize ans, Joseph est serviteur, il est apprécié de son maître, mais, accusé faussement, il est jeté en prison. Grâce aux rêves de Pharaon et à l'interprétation qu'il en donne. Joseph, qui a toujours honoré Dieu et lui a fait confiance malgré ses épreuves, devient gouverneur d'Égypte, conseiller du roi. Tous s'agenouillent devant lui. C'est une longue et belle histoire que tu peux lire dans la Bible. (Genèse 37 à 50) Ses frères sont venus vers lui sans le reconnaître, pour chercher du blé pour la vie de leurs familles. Ils se sont inclinés devant ce grand personnage. Le rêve s'est ainsi réalisé. Plus tard, Joseph a fait venir toute sa famille en Égypte pour prendre soin d'eux tous. Jacob et Joseph se sont revus après de si longues années de souffrances, ils ont pleuré dans les bras l'un de l'autre ! Joseph a pardonné à ses frères : « C'est Dieu qui m'a envoyé ici pour vous sauver la vie... Vous avez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en bien et sauver un grand nombre de personnes. N'ayez pas peur. Je prendrai soin de vous et de vos familles. »

L'amour de Dieu

L’amour réciproque entre Jacob et Joseph est une faible image de l'amour divin.

« Le Père aime le Fils et a mis toutes choses entre ses mains. » Jean 3. 35
« J'aime le Père, et selon que le Père m'a commandé, ainsi je fais. » Jean 14. 31
« Moi et le Père, nous sommes un. » Jean 10. 30

Lui, le Fils unique, a quitté « le sein du Père » Jean 1. 18, pour venir sur une terre de haine, de violence et de mensonge, quand le Père l'a envoyé. (Jean 12. 49)

« Tu m'as formé un corps... alors j'ai dit: voici je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté. » Hébreux 10. 7 Mais, à la différence de Joseph, Jésus savait ce qui l'attendait, car il connaissait tous les hommes et lisait dans leur cœur.

« Il vint chez soi et les siens ne l'ont pas reçu. » Jean 1. 11 Il a été calomnié, injurié, vendu par Judas pour trente pièces d'argent, le prix d'un esclave. Il a été « livré par envie » Marc 15. 10, traduit devant six tribunaux, religieux et civils, accusé par de faux témoins, condamné à mort...

Il s'est laissé faire, a donné sa vie, par obéissance à son Père : « La coupe que le Père m'a donné ne la boirai-je pas ? » « Non pas ma volonté, mais la tienne ».

Pourquoi un tel dévouement, jusqu'à la mort ? Par amour pour son Père, par amour pour une humanité déchue, éloignée de Dieu à toujours à cause du péché.

Joseph a pleuré, Jésus aussi a pleuré, sur la misère humaine, sur l'incrédulité et les souffrances...

Joseph a été le sauveur de l'Égypte et de sa famille. Jésus est le Dieu Sauveur.

« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. » Jean 3. 16
« Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi. » Galates 2. 20

Sa mort sur la croix est la plus grande preuve d'amour pour moi et toi.

Est-il ton Sauveur ? L’aimes-tu en retour ?

Publié le 20.04.2002


Télécharger le PDFIl faut qu'il règne