Le chemin

Le chemin vu d'en haut

Un groupe d'environ quatre-vingts hommes combattaient un feu de forêt. Ils étaient sur le point d'être cernés sans s'en rendre compte. Le pilote d'un petit avion vit leur situation. Par trois fois, il risqua sa vie en volant assez bas pour leur jeter des messages lestés. Il les avertissait qu'ils étaient encerclés, mais que lui pouvait voir une issue encore praticable. Il leur proposait de les guider jusqu'à ce qu'ils soient en sécurité.

À l'instant, ils abandonnèrent leurs outils et suivirent en courant leur guide aérien. Ils gagnèrent ainsi un étroit corridor laissé par les flammes, et atteignirent tous la grande route sains et saufs.

Ces gens ne se sont pas demandé si l'aviateur était digne de confiance ; ils ne se sont pas attardés à discuter la validité d'un avis qui leur était jeté par un inconnu ; ils n'ont pas cherché eux-mêmes un autre chemin. Il était évident pour eux que l'aviateur seul pouvait les délivrer d'une mort certaine, parce qu'il voyait d'en haut l'ensemble de la situation. Ils l'ont cru ; ils ont couru pour leurs vies ; ils ont été sauvés.

Le chemin, c'est moi

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, un avion américain fut abattu au-dessus de la Birmanie. Le pilote, rescapé mais perdu dans la jungle, finit par rencontrer un indigène ; celui-ci, sachant un peu l'anglais, lui offrit de le conduire en lieu sûr. Mais comment sortir d'une forêt épaisse, dans laquelle il n'y avait aucun sentier ? Le Birman prit sa hache et commença de frayer un passage. L'aviateur suivait, dans un enchevêtrement indescriptible de végétaux inconnus ; la présence de serpents ou d'autres animaux redoutables était évidente, çà et là. Effrayé, le pilote demanda au Birman : « Où est le chemin ? Êtes-vous sûr de le connaître ? » L'homme de la jungle répondit :

« Le chemin, c'est moi !

Suivez-moi, et nous sortirons d'ici. » Et c'est ce qui arriva.

Le chemin qui mène à Dieu

Tout homme, quant à son âme, est dans une situation désespérée, comme s'il était encerclé par un feu de forêt ; ou comme s'il était perdu dans une jungle inextricable. Incapable de trouver lui-même un chemin pour échapper ; aucun homme ne peut l'aider. À moins d'une délivrance venue du ciel, sa fin est la mort spirituelle, le malheur enduré indéfiniment, en pleine conscience.

Dieu, dans le ciel, voit l'ensemble de la situation. Dans son amour, il nous adresse à tous, il vous adresse à vous, le message du salut : « Écoutez-moi, et vous serez sauvés ! »

« Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous tous les bouts de la terre, car moi je suis Dieu et il n'y en a pas d'autre. » Ésaïe 45. 22

Ce message, c'est l'évangile de Dieu, la bonne nouvelle apportée par Jésus Christ. Par l'évangile, Dieu fait connaître que tout son amour et toute sa puissance sont à l'œuvre pour le salut des hommes. Il offre ce salut à tous ; on le reçoit tout simplement en croyant au Seigneur Jésus Christ !

« Notre Dieu Sauveur… veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. » 1 Timothée 2. 4

Non seulement Dieu envoie un message, mais il a donné aux hommes son Fils unique, venu sur la terre. Jésus Christ, le Sauveur, qui a dit :

« Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14. 6

Comment le Christ est-il le chemin ? Il est devenu homme et il a subi à notre place la peine à laquelle Dieu nous condamnait très justement, c'est-à-dire la mort spirituelle. Il est entré dans cette mort ; il l'a pour ainsi dire entièrement traversée ; il en est sorti, ressuscité, vivant pour l'éternité. De cette manière il a ouvert le chemin. Pour celui qui croit au Sauveur, tout se passe comme s'il avait suivi ce chemin déjà frayé, mais en étant en lui, parfaitement protégé. Et en lui, le croyant reçoit la vie pour l'éternité. Sauvé pour toujours, il est définitivement en sécurité.

Sauve-toi pour ta vie !...
« Ne regarde pas derrière toi, et ne t'arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses. » Genèse 19. 17

Cet avertissement urgent s'adresse à Lot. Il doit fuir pour échapper à la destruction de Sodome et de ses habitants : c'est une question de vie ou de mort. Pourtant il s'attarde. À la dernière minute, il faut l'arracher au danger.

Comment Lot en est-il arrivé là ? Longtemps, il avait simplement suivi son oncle. Là où Abraham allait, là il allait ; ce qu'Abraham faisait, il le faisait aussi, sans se poser beaucoup de questions. C'était facile. Mais le jour où il a dû prendre lui-même une décision, Lot a montré le fond de son cœur. Obligé de quitter Abraham, il s'est laissé guider par le seul souci de faire prospérer ses affaires : il a choisi le lieu lui paraissant le plus favorable. Peu lui importait que ce soit à proximité de Sodome, ville extrêmement corrompue : finalement il s'y est installé et s'est rangé parmi les notables.

Les péchés pratiqués dans cette ville sont devenus si grands que Dieu a décidé de la détruire. Mais il veut d'abord sauver Lot, car Lot est un croyant. Un croyant bien tiède pourtant : ce n'est pas à Dieu qu'il donne la première place, mais à ses affaires : tous ses intérêts sont dans Sodome. C'est alors que Lot entend cette parole : « Sauve-toi pour ta vie ! » Les messagers de Dieu le conjurent de fuir au plus vite. Lui ne peut pas s'y résoudre, il se réfugie dans une autre ville, plus petite. Comme il n'y est tout de même pas à l'abri, il est contraint, à la fin, de monter là où Dieu lui avait dit.

Un « Lot » aujourd'hui, c'est un homme qui a cru au Sauveur dans sa jeunesse, et ensuite s'est laissé attirer par le monde ; peut-être un chrétien dont la foi s'est beaucoup refroidie, ou un enfant de parents chrétiens parti loin d'eux, et loin de Dieu.

Le tourbillon des obligations, des occupations, des distractions, des ambitions, peut-être les mauvaises compagnies, a étouffé la vie divine en lui. Son cœur s'est détaché du Seigneur Jésus ; il ne lit presque plus sa Bible ; lui arrive-t-il encore de prier ? Le monde et ses affaires remplissent son cœur et son existence. Il est aveuglé. Pourtant tout au fond de son être, une tristesse se cache. Quand elle le tenaille, il la fait taire.

Ami, n'attendez pas que Dieu doive vous arracher de force, au dernier moment, au nid que vous vous êtes bâti dans ce monde. Ne vous exposez pas à le quitter les mains vides, le cœur rempli de regrets. C'est aujourd'hui, de toute urgence, qu'il faut prendre le chemin du retour vers votre Seigneur et Sauveur, en vous repentant de votre éloignement et en lui demandant intensément de vous délivrer... « Sauve-toi pour ta vie. »

« Quel est l'ouvrage de chacun, le feu l'éprouvera. » 1 Corinthiens 3. 13
« Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte...
... afin que je gagne Christ. » Philippiens 3. 8

Publié le 20.02.1992


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